Our students and staff are the winners of Jeune Printemps, a multilingual poetry contest in its 14th edition.
On Tuesday, 22 April 2025 the awards ceremony for the literary competition “Jeune Printemps” by Printemps des Poètes took place in neimënster, and we are proud to announce that our university community participated with great success.
The theme of this year’s event was “La Poésie. Volcanique”. 180 poems were carefully read by the 2025 jury, comprising François Carbon, Delia Pifarotti, poet Habib Tengour and Malou Wilmes. The jury selected five winners for each of the four categories (11-14 years old; 15 years old and over; academics; poésie passion: all ages).
We are proud to announce the winners of the category academics, and share their productions!
IMAGMAGINATION
Eruption…
Il jaillit fort mon
Mag-ma-mag-ma-mag-ma…
Maman!
Le volcan, le séisme
Arrive au moment où l’on s’y attend le moins…
Est si fort et destructeur et perturbateur, mais créatif
Comme la fantaisie.
Qui détruit, et crée, et parfois forme
Je suis un volcan
D’idées et d’imagination…
Mag-ma-mag-ma-mag-ma-mag-ma.
Maintement lente et chaude
une nouvelle coulée de lave
qui brûle l’aride passé
et jette
les bases d’un avenir fertile.
Mag-ma-mag-ma-mag-ma…
The volcano
I am surrounded by the lava,
MAG-MA-MAG-MA-MAG-MA…
L’image mentale
Qui magnétise, est magistrale,
N’est jamais magnanime,
Mais m’imagine…
Und Jetzt,
Das Magma langsam strömt
und beschleunigt in meinem Geist
L’imagination est comme un volcan
une éruption Plinienne…
Die in der Nacht kommt
und alle weckt
Interprétation:
Le poème est écrit avec une métrique conçue et étudiée pour imiter un tremblement de terre. L’auteur, survivant d’un tremblement de terre dans sa région, compare le séisme précédant une éruption volcanique à une injection de créativité qui transporte l’imagination et à l’envie d’écrire de la poésie. D’ici le titre « Imagmagination » parce que le magma devient un symbole de la chaude créativité qui jaillit des profondeurs de l’esprit.
Il n’y a pas de fumée sans eux
Dans les couloirs des hôpitaux où la mort guette,
Aspirant toute vie d’une étreinte discrète,
Des âmes combattent, car nourries de bravoure,
Dont les cœurs bien remplis, restent bercés d’amour.
Refusant de céder face aux affres du mal,
L’espoir à leur côté, comme un ami loyal,
Des malades si dignes rassemblent leurs forces,
Pour éteindre enfin cet ennemi trop féroce.
Dans les chairs abimées, un feu lent se propage,
Faisant de tout leur corps un éternel otage.
Ces braises ardentes aux couleurs de vengeance,
Se consument feutrées, dans un ardent silence.
À la manière d’un vieux volcan endormi,
Le cancer est si vil, qu’il ronge sans répit,
Il gronde dans l’ombre et consume tout espoir,
Dans un torrent fait de lave, et de cendres noires.
À ceux qui se battent pour sauver leur destin,
Portant les douleurs qui nourrissent leurs chagrins,
Je veux dire que les volcans faits de souffrance,
Se figent un matin, sous la douce espérance.
Le refuge des mots embrasés :
Il existe une terre ou l’on ne peut poser pied mais ou les mots errent,
Une terre ou l’on crierait nos pensées dans les airs,
Une terre ou le sol brûlant efface toute trace de souvenirs,
Mais ou la poésie trouve refuge et ne cesse de fuir,
Un endroit où les volcans crachent des feuilles de papier par centaines,
Dont le feu consume celles contenant une peine certaine,
Un endroit ou la lave explosive ne cesse de faire remonter à la surface,
Des rimes éphémères et passagers qui ne laisseront aucune trace,
Ou peut-être une empreinte dans les cœurs des âmes déchainées,
Qui usent des mots embrasés tel un bouclier enflammé,
Dans cette terre, les stylos semblent bouillants et intenables,
Pourtant ils sont saisis avec force par des êtres admirables,
Accessible que par un esprit ouvert vagabondant dans les cendres,
Les yeux ne servent à rien il suffit de s’agripper aux mots pour comprendre,
Que la poésie est une arme vivante impulsive émettant des pensées en fusion,
Qui choisit son hôte dans une terre de lave ardente auprès des cratères en éruption,
Vous qui me lisez sachez que la parole est attrayante et enchanteresse,
Mais que la poésie est une tempête des plus volcaniques, enfin je me confesse.
Écritincelle
Quand la nuit,
Derrière mes paupières
S’étendent les taches pourprées,
Qui étirent les fumerolles de la journée
En bandeaux éphémères.
Quand la nuit,
Mes muscles renoncent
À leur emprise sur mes membres
Et se donnent au silence
Du noir de ma chambre.
Quand la nuit,
Mon souffle circule
D’une lenteur rêveuse
Dans ma poitrine encore creuse
Avant son errance somnambule.
Alors
S’allume la poudre dans mes yeux,
Brûle le ballet d’images bavardes,
Éclosent les étincelles entre mes cils,
Coulent les larmes ignées de mes joues
Jusqu’aux traits écumants de ma plume.
Quelquefois,
Mes pensées pleurent
Comme les pierres ponces chutent
Noircies et navrantes ;
Viennent
Les souvenirs,
Les soucis
Et les “si”.
Quelquefois,
Mes pensées prennent feu,
Sans que jamais elles ne cicatrisent.
Un brasier qui brûle et brûle et brûle,
Dans ma poitrine radieuse,
Projetant l’ombre de mes côtes
Sur les murs murmurants
Qui guettent l’instant où
Tout s’oxydera en rêves.
À la fin,
Tout se compresse en caillou
Jeté pour calmer le jeu,
Un caillou se lovant
Entre les crêtes et les creux,
Un caillou plongeant
Sous la surface miroitée
Du lac d’obsidienne braisée.
À la fin,
S’élèvent les flocons de cendre
Doux à voir comme la réflexion
De la neige dans des yeux d’enfants.
À la fin,
La cendre s’effrite sous mes doigts
Et laisse des lettres où flamboient
Les éclats éteints qui passent de main
En main et y esquissent la silhouette
Des flammes et leurs pirouettes
Et montrent à l’autre
La lueur de mon moi.
Cendres de vérité, un feu sous la glace
Ça bouillonne au fond de moi
Tel le magma, mes émotions s’entrelacent et s’entrechoquent pendant des mois
La passion, la rage, l’envie, le désir, le plaisir, la joie
La tristesse, la culpabilité… tout s’effleure, tout se noie
Une bombe à retardement d’émois
Que j’ai appris à contenir, parfois
Le monde dit moderne nous enseigne la contenance
Et pourtant il s’inspire de Maupassant pour son souci d’apparence
Quelle est cette folie qui nous pousse à l’outrance ?
Devenir adulte au plus vite sans passer par l’enfance
Et si le bonheur logeait dans cette part d’innocence ?
Une salsa entre l’élan de l’insouciance et la sagesse de l’expérience.
Mais comment rester sage quand l’intérieur gémit d’implosion ?
Quand chaque émotion enfouie se tend vers l’explosion ?
« Respire. Retiens. Garde la face. » C’est ce qu’on nous narre
Je suis un cratère muet dans un monde trop bavard
Un feu sous la glace, un silence illusoire
Je viens d’une terre où les volcans ont mémoire
Alors, j’écris.
Ma lave se déverse à travers l’encre de mes insomnies
Chaque mot un jet brûlant. Il jaillit, il crie
Je ne retiens plus, je laisse couler cette incandescence
Embrase la page, et au contact, savoure l’effervescence
Éruptions. Tumultes. Secousses. Mon poème, un choc sismique dans toute son essence
Et quand enfin la lave se calme, tout s’apaise,
Je savoure la chaleur de l’encre, vestige de braises
Le poème s’étire, lentement, prend ses aises
Et sur ces cendres encore chaudes de vérité,
Poussera une paix
Peut-être même… une liberté

