Loick Chovet, assistant-doctorant au SnT, a trouvé une manière ludique d’enseigner la programmation robotique ROS2 : en jouant. Sa plateforme innovante s’adresse aussi bien aux universités qu’aux écoles secondaires et offre aux étudiants une nouvelle façon d’acquérir des compétences dans un domaine complexe.
Programmer un robot est passionnant, mais nécessite une solide maîtrise du codage. Loick Chovet le sait d’expérience. Il enseigne aujourd’hui aux étudiants du Master in Space technologies and Business.
Cet assistant-doctorant au SnT est passionné de jeux vidéo et de communication scientifique. Il s’intéresse particulièrement au jeu comme outil pédagogique. Il est convaincu que lorsque les gens s’investissent dans l’apprentissage, ils apprennent mieux.
Le défi
ROS2 est un logiciel open source qui sert de base aux systèmes autonomes. Il aide les robots à communiquer, à partager des données et à effectuer des tâches ensemble.
Mais pour les étudiants, apprendre ROS2 à partir de zéro peut sembler rébarbatif. Cela nécessite des compétences en codage et une expertise pratique.
La solution
Pour faciliter l’apprentissage, l’ingénieur en robotique a eu une idée : créer une plateforme de jeux. Cette plateforme permet aux étudiants d’apprendre le langage ROS2 à travers des scénarios ludiques et immersifs.
Les joueurs progressent à travers différents niveaux où ils doivent appliquer les commandes ROS2 pour résoudre des tâches. L’aspect ludique les motive et leur procure une satisfaction immédiate.
Les résultats sont clairs : pour progresser dans le jeu, les étudiants doivent maîtriser le langage ROS2. Ils l’apprennent donc plus efficacement et peuvent l’appliquer directement au robot. À la fin du programme, les étudiants sont capables de coder des commandes simples pour un robot ROS2.
L’impact
Les plus grandes entreprises de la Silicon Valley font la promotion de ce logiciel. Il aide les robots à communiquer entre eux. ROS2 ne se limite pas aux robots spatiaux. C’est également le logiciel central de nombreux systèmes autonomes, des voitures autonomes aux robots industriels.
La plateforme de Loick Chovet est déjà utilisée à l’Université du Luxembourg. Il espère ensuite la partager avec d’autres écoles, des institutions privées et des clubs de robotique.
À l’avenir, il souhaite étendre ses recherches sur la collaboration multi-robotique. Sa thèse à venir porte sur une économie partagée pour les robots spatiaux, dans laquelle les machines pourraient communiquer et partager des tâches sur la Lune.
‟ Le jeu est stimulant et procure un sentiment de satisfaction”

Assistant-doctorant au SnT de l’Uni.lu
« Le jeu est stimulant et procure un sentiment de satisfaction », résume le doctorant. Il soutiendra sa thèse à l’automne prochain. Son sujet ? La collaboration multi-robotique est une économie partagée pour les robots spatiaux. Elle vise à optimiser les machines qui pourraient être envoyées sur la Lune dans le cadre de futures missions. « Cela signifie que les machines communiquent et se répartissent les tâches entre elles », explique ce passionné de robotique.
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A propos du chercheur
Loick Chovet est doctorant au sein du groupe de recherche SpaceR.
SpaceR ou Space Robotics est un groupe de recherche du SnT spécialisé dans la robotique spatiale. SpaceR mène des recherches sur les robots autonomes destinés à l’exploration des planètes et des orbites. Cela inclut l’utilisation des ressources locales et la maintenance dans l’espace. Le groupe se concentre sur la robotique aérienne et terrestre. Il travaille également sur la coopération multi-robots.