‟ La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent.”
C’est par ces mots visionnaires que le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman a ouvert sa déclaration historique le 9 mai 1950. Il a proposé une idée audacieuse, que les nations européennes unissent leur souveraineté sur la production de charbon et d’acier afin de rendre la guerre « non seulement impensable, mais matériellement impossible ». Sa vision, exposée dans la Déclaration Schuman, a jeté les bases de l’Union européenne telle que nous la connaissons aujourd’hui.
L’état de droit, pilier de l’Europe
La commémoration 75 ans plus tard est l’occasion pour l’Europe de considérer non seulement à la paix et l’unité qu’elle a acquises, mais aussi les principes sous-jacents, en particulier l’État de droit, c’est-à-dire l’idée que la vie publique est régie par le droit et non par le pouvoir arbitraire.
Dans l’Union européenne, l’État de droit est le fondement de la confiance mutuelle : entre les États membres, entre les institutions et entre les citoyens. Il soutient la coopération judiciaire, l’intégration des marchés et la libre circulation des personnes au sein de ses frontières. Sans état de droit, la coopération européenne commencerait à fracturer.
Cependant, l’État de droit est aujourd’hui confronté à des défis croissants :
- L’indépendance de la justice est remise en cause dans certaines régions, menaçant la sécurité juridique.
- Fundamental rights have clashed with political pressures at national levels.
- Les plateformes numériques ont compliqué l’application des valeurs communes.
- Des tensions géopolitiques ont mis à mal la crédibilité de l’Union en tant que gardienne de la démocratie et de l’ordre juridique.
Au Luxembourg Centre for European Law (LCEL), cet anniversaire a soulevé une question évidente mais urgente :