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Une nouvelle perspective de l’architecture durable

  • Faculté des Sciences Humaines, des Sciences de l’Éducation et des Sciences Sociales (FHSE)
    21 mars 2024
  • Catégorie
    Relations avec le public
  • Thème
    Géographie & aménagement du territoire

La modernité capitaliste, qui met l’accent sur l’innovation, la croissance et le progrès, et dont le système économique repose sur le consumérisme et la surabondance, a conduit à une exploitation impitoyable de l’homme et de la nature. L’architecture n’est innocente dans cette dynamique, comme le prouvent les statistiques sur les émissions de gaz à effet de serre et les déchets de construction et de démolition. Pour contrer cette destruction créatrice, « La Grande Réparation » préconise de mettre l’accent sur la réparation, en faisant de l’entretien, de la maintenance et de la réparation les principales stratégies d’action. L’exposition vise à réorienter les fondements de notre pensée et économie vers des économies de réparation et de soins, afin que l’économie soit réinsérée dans la société et que celle-ci joue son rôle dans l’environnement naturel.

À travers une série d’installations et de représentations diverses, l’exposition présente des concepts et des prototypes qui abordent les défis, les paradoxes et les inégalités actuels en matière d’urbanisation, d’activité économique (comme l’agriculture ou l’exploitation minière), d’architecture et de pratiques énergétiques.

Plaçant au centre de sa réflexion la quête d’une architecture éthique, l’exposition interroge la possibilité d’une transition socio-écologique vers une nouvelle culture matérielle.”
Florian Hertweck

Florian Hertweck

Directeur d’études du Master in Architecture

« Les approches axées sur la suffisance et la post-croissance devraient (…) ouvrir la voie à une nouvelle culture politique et de planification : plutôt que de mettre l’accent sur le ‘moins’, elles pourraient se concentrer sur le ‘plus’. Plus de qualité de vie, plus d’équité sociale, plus d’indépendance, plus d’air pur, plus de temps et d’espace, plus de convivialité. » – Florian Hertweck, professeur d’architecture (cité dans : KoozArch)

Au-delà de la réparation d’objets, l’exposition propose également de repenser la manière dont nous pratiquons l’architecture, que ce soit en classe, au bureau ou sur le chantier.

Il nous faut des boîtes à outils pour autonomiser les architectes dans leur engagement pour des conditions d’emploi plus équitables, ainsi qu’une vision pour des pratiques architecturales qui sont construites sur des notions de soins collectifs et de solidarité.”
Marija Marić

Marija Marić

Curatrice associée de l’exposition et postdoc à l’Université du Luxembourg

Un projet international qui a vu du terrain

L’exposition a été co-conçue et co-produite par des chercheurs du Master en Architecture avec des collaborateurs notamment de TU Munich, Akademie der Künste, ou ETH Zürich.

Le projet a été conçu par le magazine allemand ARCH+ avec les chercheurs de l’Université, de ETH Zürich et de nombreux partenaires tells que TU Munich ou le EPFL. Florian Hertweck a pris en charge la direction artistique avec des partenaires, et les chercheuses universitaires Céline Zimmer, Caroline Faber et Marija Marić (qui a représenté le Luxembourg avec « Down to Earth » à la Biennale de l’architecture à Venise en 2023) ont collaboré à la conception.

Après l’Akademie der Künste à Berlin, « La Grande Réparation » pose ses valises à Paris. Que le Pavillon de l’Arsenal accueille cette exposition n’est pas anodin. Il entreprend lui aussi un processus de réparation en vue d’améliorer son accessibilité et de s’adapter aux changements climatiques.

L’exposition sera à l’Arsenal de Paris jusqu’au 5 mai. L’entrée est gratuite pour cet évènement accessible du mardi au dimanche.

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