Présenter mes travaux de recherche devant un public, qu’il soit de quatre-vingts personnes dans une association tournée vers la culture ou d’une quinzaine de chercheur×es du niveau master au statut de professeur d’université, est une expérience que j’ai vécu plusieurs fois. En parlant français ou anglais, j’aime le défi que représente une intervention. Il est question pour moi de mesurer où j’en suis dans mes réflexions et d’en proposer un bilan en temps réel, de partager des hypothèses, d’ouvrir la discussion. Qu’en est-il avec l’expérience de l’enseignement, qui se révèle être une autre forme d’intervention ?
À aucun moment dans mes quatre ans de thèse, je n’avais prévu d’enseigner ni même d’encadrer des TD (= travaux dirigés, en France). Si mon directeur en France a toujours laissé la porte ouverte à cette possibilité, je ne vois pas en quoi cela allait me servir, puisque je décidais de ne pas passer les concours… Mais comme tu es au Luxembourg, tu peux avoir d’autres options auxquelles tu n’avais pas songé ! Exactement ! Et c’est là où Thomas intervient !
Il y a environ un an, celui-ci m’a proposé deux sujets de cours. Celui intitulé « Podcasting the past » m’a tout de suite branché ! J’ai alors révisé mes envies. Peser le pour et le contre. Combien de temps cela va me prendre ? Être en doctorat avec un financement, le temps devient une obsession. Vais-je réellement apporter quelque chose ? Allons-nous faire bonne équipe dans ce co-enseignement ? Vais-je savoir prendre ma place ? Mon anglais est-il suffisamment bon pour échanger avec des étudiant×es sur un cours spécifique ?
Je n’ai pas balayé tous mes doutes en disant oui. La question de la timidité ou de la légitimité reste présente, mais la possibilité de faire confiance et se lancer dans un cadre confortable est un défi auquel je voulais répondre.

Gazengel cuisine et raconte à Benziglout sa première expérience d’enseignement à l’université de Luxembourg.
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