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Étude sur les écoles européennes publiques : résultats préliminaires 

  • Luxembourg Centre for Educational Testing
    21 juillet 2023
  • Catégorie
    Recherche
  • Thème
    Sciences humaines

Le Prof. Antoine Fischbach, vice-doyen de la Faculté des sciences humaines, des sciences de l’éducation et des sciences sociales de l’Université du Luxembourg, le Dr Thomas Lenz, chercheur et manager au Luxembourg Centre for Educational Testing (LUCET), et la Dr Sonja Ugen, directrice ff. du LUCET, ont présenté les résultats préliminaires d’une étude sur les écoles européennes publiques, en présence du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch.

Dr Thomas Lenz, Claude Meisch, Dr Sonja Ugen et Prof. Antoine Fischbach

De gauche à droite : Dr Thomas Lenz, Claude Meisch, Dr Sonja Ugen et Prof. Antoine Fischbach
© Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse

Le gouvernement a mis en place six écoles européennes publiques au cours des sept dernières années, qui préconisent notamment une approche d’apprentissage des langues flexible, sachant que la population scolaire a un profil linguistique très hétérogène.

Trois constats majeurs

La composition de la population d’élèves des écoles européennes publiques diffère de celle des écoles qui suivent les programmes nationaux. D’un côté, l’origine socio-économique des élèves qui fréquentent les écoles européennes publiques est généralement plus favorable. De l’autre côté, les élèves primo-arrivants sont surreprésentés dans les écoles européennes publiques. Les langues maternelles des élèves du système européen sont majoritairement le français et l’anglais, avec une forte sous-représentation du luxembourgeois et du portugais qui, eux, prédominent dans le système national.

L’analyse du parcours scolaire des élèves des écoles publiques européennes présente également un intérêt particulier. Les élèves du système européen ont moins de retard scolaire que les élèves du système national. Ils sont également moins enclins à changer de voie et suivent donc un parcours plus linéaire.

Enfin, l’étude montre que les élèves des écoles européennes publiques obtiennent de meilleurs résultats en compétences mathématiques lors des épreuves standardisées (EpStan). Ce constat reste valable si l’on ne considère que les élèves socioéconomiquement défavorisés. Il confirme ainsi l’avantage pour les élèves d’apprendre une matière dans une langue qu’ils maîtrisent bien.

Les recommandations de l’Université du Luxembourg

Sur la base des constats de l’étude, l’Université du Luxembourg dresse les recommandations suivantes pour la politique éducative au Grand-Duché :

  • diversifier de manière ciblée la composition de la population scolaire des écoles européennes publiques, par exemple en encourageant ces écoles à cibler plus efficacement les groupes d’élèves considérés comme défavorisés sur le plan scolaire ;
  • améliorer la connaissance globale des écoles européennes publiques par les enseignants et les parents (caractéristiques, similitudes et différences des offres scolaires nationales et européennes…) afin de permettre aux parents de prendre une décision éclairée quant au parcours de leur enfant ;
  • introduire certaines caractéristiques des écoles européennes publiques dans les écoles qui suivent les programmes nationaux (par exemple élargir l’offre linguistique à la lumière du projet pilote d’alphabétisation en français actuellement en cours).