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Conférence : Pour que la mort n’ait pas le dernier mot : la littérature

  • Conférencier  Myriam Watthee-Delmotte, Université catholique de Louvain & Sylvie Freyermuth, Université du Luxembourg

  • Lieu

    Galerie Simoncini

    6, rue Notre-Dame

    2240, Luxembourg, LU

  • Thème(s)
    Sciences humaines

C’est grâce aux mots que l’on cesse d’être seul face à la mort. Mais d’abord, ils manquent : quand la mort s’abat, elle abasourdit, elle frappe de mutité. C’est alors que les écrivains peuvent venir en aide et répondre au besoin de faire sens pour que quelque chose soit sauvé du gouffre. Face à la tombe, la littérature donne aux endeuillés une voix et le sentiment d’une communauté. Elle est ainsi au coeur de ce qui constitue le propre de l’homme, seul être vivant à honorer ses morts. En des temps où la mort de masse et lointaine est omniprésente et banalisée au quotidien, tandis que la mortalité des proches et de soi est tenue à distance, la littérature prend en charge des fonctions rituelles fondamentales dans la gestion du deuil. On verra comment elle agit sur le lecteur et assume des fonctions sociétales que ne peuvent pas couvrir les institutions politiques et les médias.

Conférence par Myriam Watthee-Delmotte, réponse par Sylvie Freyermuth.

Myriam Watthee-Delmotte, de l’Académie royale de Belgique, est Directrice de recherches du Fonds National de la Recherche Scientifique et professeur de littérature à l’Université catholique de Louvain, spécialisée dans le Littérature et ritualitédomaine français de la fin du XIXe siècle à nos jours. Ses recherches portent sur la littérature comme rite (cf. Dépasser la mort. L’agir de la littérature, Prix Emile Vossaert 2010). Son essai  vient de paraître en janvier 2019 chez Actes Sud.

Sylvie Freyermuth est professeure de langue et littérature françaises à l’Université du Luxembourg. Spécialiste des XXe et XXIe siècles, elle s’intéresse notamment aux questions de cohérence textuelle et à l’inscription, dans la littérature, des questions sociales, politiques et économiques. Actuellement, elle s’attache également à l’étude de la place de la spiritualité dans l’oeuvre de Jean Rouaud.

Sous le haut patronage de l’Ambassadeur de Belgique