Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation, et Yves Elsen, Président du Conseil de gouvernance de l’Université du Luxembourg représentant l’Interdisciplinary Center for Security, Reliability and Confidence (SnT), ont signé un accord-cadre d’une durée de 4 ans par lequel le ministère de la Digitalisation fait appel aux compétences du SnT pour promouvoir et renforcer la transformation numérique de l’Administration publique ainsi que la digitalisation des procédures administratives au Luxembourg.
Dans le cadre de cet accord, des sujets spécifiques seront abordés à travers des contrats de recherche collaborative. Le premier contrat, signé le même jour que l’accord-cadre, porte sur l’exploration des cas d’utilisation des identités numériques. Le projet, intitulé « Identités numériques pour le Luxembourg » (« Digital Identities for Luxembourg »), contribuera à positionner davantage le Luxembourg en tant que précurseur en matière de digitalisation et à façonner la mise en œuvre d’identités digitales au niveau de l’UE.
Les identités numériques et les portefeuilles numériques ont la capacité de créer des identités sécurisées pour les citoyens, qui pourront ainsi protéger efficacement leurs données personnelles. Avec de nombreux cas d’utilisation possibles, la technologie pourrait être révolutionnaire dans des secteurs tels que la santé et le secteur financier, ainsi que pour l’administration publique.
Le projet s’intègre dans le cadre de l’initiative de la Commission européenne pour une identité numérique pour les européens. Il vise à accompagner et soutenir le gouvernement luxembourgeois dans la mise en œuvre de cette initiative européenne. « Gilbert Fridgen », a déclaré le Prof. Avec le certificat numérique COVID de l’UE, nous avons pris l’habitude de montrer nos téléphones intelligents pour certifier notre statut vaccinal ou des tests. Avec les identités numériques, nous pourrons certifier tout type d’information, que nous sommes majeurs, que nous avons un permis de conduire ou un billet pour un concert – le tout sans révéler des informations privées qui ne sont pas nécessaires dans cette situation. Nous pouvons le faire en ligne ou en situation réelle, chercheur principal du projet.
Selon Marc Hansen, l’État est une source de confiance et l’émetteur d’identifiants physiques. « Dans la transition vers des processus entièrement dématérialisés, il revient à l’État d’assumer ses responsabilités en mettant en place des solutions fiables et sécurisées permettant de réaliser des démarches et transactions en ligne ».
« Une gestion et un échange inefficaces des données personnelles réduisent la compétitivité et compliquent la conformité réglementaire. On estime que ceux-ci bloquent environ 3% du PIB luxembourgeois. Nous sommes fiers d’aider le Grand-Duché à libérer ce potentiel et d’être à la pointe de l’innovation européenne dans le développement des identités numériques. De plus, ‘Identités numériques pour le Luxembourg’ est un parfait exemple de la mission du SnT. Nous menons des recherches compétitives au niveau international dans les TIC pour créer un impact socio-économique », a déclaré Björn Ottersten, directeur du SnT.