Gazengel - L’histoire dans une boîte en carton - C²DH

Faire l’histoire se fait n’importe où. Nous ne sommes jamais au bout de nos surprises. Pas plus tard qu’en juillet dernier, une historienne que j’aime beaucoup a disparu de l’écran lors d’une visioconférence pour réapparaitre avec une boîte lézardée rouge et blanc m’expliquant que ce qu’il y a dedans, c’est pour moi ! Alors ça c’est fantastique ! Tu fais la tournée des centres d’archives en France et là bam, depuis la Belgique, tu reçois en mains propres une correspondance de la Grande Guerre ! C’est tellement réjouissant ! Cela semble sans fin !

Je l’ai déjà évoqué dans quelques épisodes précédents, mais il est toujours bon de le rappeler : nous avons toutes et tous des documents qui font l’histoire d’aujourd’hui et de demain. Que nous soyons d’une famille de notables ou d’une famille d’ouvriers. La différence est qu’il faut en avoir conscience. Et savoir où déposer tout cela qu’on est décidé.

Cette boîte en carton vient donc de Belgique. Ne sachant quoi en faire, la donatrice a l’idée bienvenue de transmettre ces documents, vieux de plus cent ans, à un historien de l’université de Louvain-la-Neuve. Entre collègues, ils ont su à qui les confier… Une spécialiste de Première Guerre mondiale : Laurence van Ypersele. Et puis, tout naturellement, c’est arrivé jusqu’à moi. Enfin, tu t’es déplacée jusqu’à Bruxelles pour la récupérer cette boîte ! Oui, juste après la soutenance de thèse à Genève de Marie Leyder sur les infirmières et marraines de guerre sur le front de l’Yser pendant la Première Guerre mondiale… Si le monde est bien fait !

Longtemps installée sur ma commode, j’ai attendu… Prise par d’autres préoccupations, je ne me sentais pas prête à plonger tout de suite dans ce nouveau fonds. Faut souligner que tu as pour une fois le luxe de prendre ton temps ! Tu n’es pas prise par des horaires de centre d’archives et Laurence ne t’a pas imposé de rendre tout cela deux mois plus tard… En effet ! C’est assez reposant ! Et puis, comme j’ai pu le faire avec Ysabeau dans mes débuts puis avec Jules à deux reprises une fois thésarde, je voulais peut-être le faire avec quelqu’un. Partager cela. C’est Manon, ton acolyte de cette fameuse année de licence 3 à la fac de Caen, qui a répondu à cet appel. Mazette !